Thunder Alley (2014) Compte Rendu Thunder Alley est comme l’illustration de la boite nous l’indique, un jeu de course ; de course de NASCAR plus précisément. Le jeu n’existe qu’en version anglaise, chez GMT Games et est disponible en import dans quelques boutiques françaises. Mais rien de bien rebutant, la version française du livre de règles est téléchargeable sur le site de l’éditeur, et une petite aide de jeu dans la langue de Molière est disponible sur le site de Tric Trac. Cela ne doit donc pas rebuter le pilote qui est en vous, Thunder Alley est un jeu à côté duquel les amateurs de jeux de course ne doivent pas passer. En prenant la boite en main, la première bonne impression vient du poids de celle-ci. On y trouve deux plateaux de jeu, recto-verso, en huit parties. Des plateaux vraiment grands, et aux graphismes très réussis. Alors pour, je suppose, des soucis de licence, les circuits ne portent pas les noms de ceux de la NASCAR. Mais ce détail est vite oublié, on va bien batailler sur les rings mythiques du championnat américain de courses automobiles. Pour le reste du matériel, c’est moins glorieux. Les voitures sont représentées par des jetons en carton. Les deux côtés sont utilisés car ils permettent de montrer qu’une voiture a déjà été activée à ce tour. D’autres jetons matérialisent les dégâts et l’usure des véhicules, ainsi que les récompenses gagnées par les coureurs à la fin de la partie. Au fond de la boite, il ne nous reste plus que des cartes, le moteur du jeu. Mais on va y revenir un peu plus tard. L’une des particularités de Thunder Alley est qu’il n’est pas qu’un simple jeu de courses. Le jeu ne s’arrête pas dès qu’un concurrent passe la ligne d’arrivée. Non, chaque joueur est le manager d’une équipe de NASCAR. Son but ne va pas être de remporter obligatoirement la course (bien que ça reste toujours plus glorieux), mais de classer le mieux possible toutes les voitures de son écurie. En début de partie, en fonction du nombre de joueurs, chaque manager va jouer un certain nombre de bolides. Ceux-ci sont placés sur la grille de départ, les hôtesses quittent alors la piste, et en avant pour la course ! Une partie de jeu est une succession de tours durant lesquels chaque joueur va activer une fois chacune de ses voitures. Pour cela, il va jouer une carte et appliquer les différentes informations indiquées dessus. Le fonctionnement est simple, le plus gros chiffre en haut à gauche de la carte indique le nombre de cases de déplacement autorisé. Le second chiffre n’est à utiliser que lors de la sortie des stands. Le déplacement est particulier puisqu’il essaie de simuler le plus possible une course de NASCAR. C’est-à-dire une course groupée de véhicules. Les mouvements n'entraînent généralement pas le déplacement d’un, mais d’une ligne de véhicules. Pour cela, les cartes sont composées de 4 types de mouvement :
Lors du tour de jeu, chaque joueur aura une main de cartes égale au nombre de voitures dans son équipe plus un. Il devra donc optimiser le plus possible tous ses déplacements, en se servant des différents mouvements pour favoriser l’avancée de ses véhicules tout en évitant de trop avantager ses adversaires. Ce système force à toujours devoir s’adapter en fonction de la position de l’ensemble des véhicules, à jongler entre les cartes à sa disposition, le placement des véhicules et l’ordre d’activation. La majorité de ces cartes dispose d’un icône d’usure en haut à droite. La voiture gagne ce jeton et va les cumuler au fur et à mesure de la course sachant que plus on a des jetons, plus notre véhicule va avoir des problèmes techniques. La première conséquence étant la réduction de la vitesse du véhicule. Pour se débarrasser de ces jetons encombrants, un seul choix s’impose : l’arrêt au stand. Deux arrêts au stand différents sont possibles. L’arrêt normal, en fin de tour, où les voitures vont s’arrêter sur le côté, reculer de cinq cases, puis repartir au tour suivant avec la plus petite valeur indiquée sur les cartes de déplacement. Mais il existe aussi l’arrêt au stand suite à une immobilisation de la course. A la fin de chaque tour, une carte d’événement est piochée, et certaines déclenchent un drapeau jaune ou rouge. Un arrêt au stand est alors possible pour tous les véhicules, le peloton des voitures est alors reformé derrière la Pace Car, les voitures ayant fait un arrêt se plaçant dans l’ordre derrière toutes celles qui ne se sont pas arrêtées. Et là aussi le choix est primordial : vaut-il mieux remonter dans le classement en gardant une voiture proche de la rupture, ou changer les pneus, faire le plein, et repartir en fin de course. La gestion des dégâts, de l’usure, s’adapter aux péripéties de la course, essayer de ne pas se faire distancer, tels sont tous les éléments du jeu à prendre en main pour remporter la victoire. Thunder Alley peut sembler aléatoire, faire râler sur le tirage des cartes pas équitable pour tout le monde. Pourtant un équilibre se fait par les jetons d’usure ou de dégâts. Les cartes les plus puissantes donnent des dégâts permanents sur le véhicule, que même un arrêt au stand ne répare pas. Et bien sûr les cartes les moins puissantes n’apportent aucun malus. Les joueurs concourent ainsi jusqu’à l’arrivée de l’épreuve. Dans l’ordre d’arrivée, les participants remportent un jeton indiquant le nombre de points de victoire gagnés. Il peut arriver qu’une voiture soit détruite lors de la course, ou qu’elle soit tellement distancée qu’elle soit retirée de la partie. Son Manager gagne alors le jeton de points de victoire avec la plus petite valeur. Le jeu se poursuit jusqu’à l’arrivée de tous les véhicules. Chaque Manager compte ensuite l’ensemble des trophées gagnés par sa team, puis le grand gagnant est proclamé, soulève son trophée et arrose les autres joueurs avec du champagne. Alors pourquoi Thunder Alley est pour moi un des meilleurs jeux de course du monde ludique. Car il simule parfaitement une course automobile. La tension de la course est bien présente. Ce fameux système de cartes qui active tout un groupe de véhicule permet de créer des vraies situations de course. Des échappées se créent, et l’entraide pour rejoindre la tête de la course dépend énormément des voitures la composant. Si à l’inverse, des voitures décrochent, sans l’aide d’autres voitures, elles auront beaucoup de mal à rejoindre le peloton. L’ordre d’activation des véhicules est primordial dans ce jeu où les voitures sont toujours au bord de la rupture, entre l’usure du véhicule, et la volonté de le pousser un peu plus loin. Une tension jouissive ! [petit encart : les photos ont été prises avec une version customisée du jeu. Les voitures ont été imprimées avec les fichiers téléchargeable sur Thingiverse à une échelle de 90%. Les règles, en français, sont disponibles sur BGG ou le site de GMT. Enfin, une aide de jeu très bien faite, avec la traduction de toutes les cartes contenant du texte, est disponible sur la fiche TricTrac.] Note technique 7/10 Les plateaux du jeu sont somptueux, le reste du matériel est plus que léger. Plateaux joueurs hyper fins, jetons de tailles microscopiques. L’impression 3D des véhicules est quasi indispensable pour une meilleure visualisation des véhicules. Mon score BGG 9/10 (Excellent, veut y jouer tout le temps) Un jeu de course incontournable : un peu de fun, un zeste de poussette, un nuage de stress et une bonne partie de rigolade sur le sprint final. Vous n’avez pas de jeu de course dans votre collection ? Thunder Alley ne vous décevra pas ! Note combinée de 8/10 Et maintenant, c'est à vous de jouer... Avis de Guilou :
Thunder Alley est une vraie merveille ludique. Déroutant lors de votre première partie, il propose bien plus qu'un simple jeu de course. Le jeu allie parfaitement chance, prise de risque, gestion de main, tactique, gestion d'équipe et ingéniosité. Mécaniquement très fidèle au thème et au fonctionnement du Nascar, Thunder Alley propose un gameplay très intéressant et très fun à jouer. Le vainqueur n'étant pas celui qui arrive premier, il va falloir gérer au mieux votre équipe pour espérer l'emporter. Une gestion de tout instant mais surtout un jeu où les retournements de situation peuvent survenir à tout moment. Loin d'être aléatoire, le jeu est une parfaite combinaison de sensation ludique incroyable et jubilatoire. Le jouer en mode saison ou championnat est encore plus jouissif. Le matériel du jeu est de très bonne facture. Les plateaux sont superbes. Un petit regrès pour les plateaux individuels un tantinet trop fins et les quelques erreurs de la première version. Mais rien de bien dérangeant une fois dans le jeu. Mise à part cela, on retrouve les habituels pions en carton et les cartes bien réalisées. A noter que les voitures (en carton solide) recto/verso rendent le jeu parfaitement lisible pour tous les joueurs. Un beau GMT comme ils savent le faire. Thunder Alley est un jeu que je ne peux que vous conseiller. Jouable de 2 à 7 joueurs, c'est un vrai plaisir à chaque fois. Gare aux accidents ou aux surprises qui peuvent survenir comme dans le vrai Nascar. Personne n'est à l'abri même votre champion. Le jeu dispose de deux extensions: Thunder Alley: Expansion Tracks qui rajoute de nouveaux circuits et Thunder Alley: Crew Chief Expansion qui rajoute encore plus de stratégies. A noter aussi que le jeu est compatible avec les circuits de Grand Prix du même éditeur. Note technique 9,5/10 Le matériel est de très bonnes factures excepté les plateaux individuels (même si finalement on s'en sert très peu). Les règles sont claires et le jeu est très fluide. Les plateaux sont très lisibles et le tout fonctionne très bien. Mon score BGG 10/10 (Exceptionnel - aura toujours plaisir à jouer) Plus qu'un jeu de course, une pépite ludique. Fun, prenant, fluide, surprenant, tendu, original, thématique... Un jeu qu'il ne faut pas rater, surtout si vous aimer les jeux de course. Note combinée de 9,75/10 Et maintenant, c'est à vous de jouer...
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